Y être, y rester,  2024
trois photographies, 75 x 50 cm, impression pigmentaire sur Hahnemuhle Photo Rag contre-collés sur alu de 1 mm
Y être, y rester est le résultat de mes recherches qui portent sur la nature paradoxale des plantes exotiques envahissantes. Amenées par l’homme, ces plantes sont souvent considérées comme des menaces écologiques, alors que leur résistance leur permet de prospérer dans des environnements perturbés. Je suis captivée par leurs migrations, leur histoire et leur capacité d’adaptation. 
L’Ailante a été importée de Chine en France au XVIIIe siècle pour la production de soie. Les vers de soie sauvage, produits par les papillons Bombyx, se nourrissent des feuilles d’ailante. Aujourd’hui, elle s’épanouit dans des espaces pollués et altérés par l’homme, agissant comme un véritable bio-indicateur. Mon projet explore son histoire en tant que ressource textile et envisage la manière dont nous pourrions coexister avec elle dans les paysages du futur.
Ailanthus altissima, connu sous le nom d’« arbre du ciel » ou de « palmier du ghetto », symbolise l’espoir. Il prospère dans des environnements pollués, poussant « vers la lumière ». La série photographique Y être, y rester interroge notre lien avec les espèces adaptatives qui, comme nous, trouvent des moyens de survivre et de s’intégrer dans de nouveaux environnements. Ces plantes reflètent aussi notre relation aux migrations. 
cyanotype issu du projet
Illustration de La Nature, n° 23 du 8 novembre 1873, p. 361.
installation, robe en tissu 70 x 96 cm, impression photo sur coton bio
bois d’ailante, 
cintre en panneau contreplaqué 3mm, fabriqué en découpe laser et camouflé avec l’écorce d’ailate