Habit-A
Dans ma pratique, le vêtement est un moyen d’interroger le corps; corps moral, politique, physique et psychique. Je mets en scène des sculptures vivantes. Les corps sont dissimulés dans l’espace par mimétisme des formes et des couleurs. Ce sont des actions de courte durée que je mène moi-même ou par une tierce personne dans l’intention d’incarner le paysage. Mes protagonistes sont immobilisés sous un vêtement pour se fondre dans la nature ou pour imiter l’architecture. Je mesure l’espace avec le corps en rapport aux théories de l’architecte romain Vitruve ; le corps humain est le point de référence à partir duquel l’architecture est construite. La notion d’abris apparait en filigrane dans cette série à travers le choix des architectures et les habits protecteurs des protagonistes, pour mieux révéler l’impact de l’architecture sur notre vie.